La guerre de 1939-45 va porter un coup très dur à la Maison JOUVIN et à toutes les ganteries de Grenoble.
L'industrie du gant à Grenoble est fortement concurrencée par MILLAU et les maisons italiennes. A partir des années 60 les changements de comportement vestimentaire des femmes vont achever cette industrie de luxe considérée maintenant comme désuète.
C' est à Edouard REY-JOUVIN (1904-1995), arrière-petit-fils de Xavier JOUVIN, qu'incombe la lourde et pénible tâche d’arrêter la fabrication des gants. Les magasins de Paris sont vendus, les ateliers de Grenoble fermés.
En 1964 la maison GANTS JOUVIN fermait ses portes définitivement.
Le "Prieuré" 2 rue Saint Laurent, après transformation des locaux, en bureaux et appartements, reste la propriété de la famille Rey-Jouvin, et en 2012, Maurice Rey-Jouvin, arrière-arrière-petit-fils de Xavier JOUVIN ouvre le musée de la Ganterie dans les sous sols datant du XVIe siècle.
Des quelques 150 ganteries existant au début du XXe siècle employant environ 15000 ouvriers et produisant plus de 1 000 000 de douzaines de paires de gants, il ne reste aujourd'hui que deux ganteries employant moins de 10 personnes et fabriquant à peine 1000 douzaines de paires de gants par an.
Aujourd'hui encore, les gants de qualité sont toujours fabriqués en utilisant le système JOUVIN.